Générations Futures pointe du doigt de nouvelles molécules

Générations Futures met à nouveau la pression sur de nouvelles substances actives. En effet, selon un rapport, que l’association a publié le jeudi 9 novembre 2023 avec Pesticide Action Network Europe, de nombreuses substances actives seraient des PFAS (composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés).

Non dégradable

Ces derniers sont connus pour être inclus dans : des mousses ignifuges utilisées pour éteindre les incendies ; des revêtements antiadhésifs des contenants destinés à la cuisson (Téflon par exemple), des emballages alimentaires, des produits imperméabilisants ou antitaches utilisés dans divers textiles.

Par ailleurs, ces substances ne se dégradent pas après utilisation ou rejet dans l’environnement. « On a fréquemment observé une contamination des eaux souterraines, des eaux de surface et du sol par les PFAS. Le nettoyage des sites pollués est techniquement difficile et coûteux », informe ainsi l’Echa (Agence européenne des produits chimiques).

Une trentaine de molécules

37 substances actives autorisées en Europe dont 30 en France seraient ainsi concernées, selon Générations Futures. Parmi celles-ci : diflufénicanil, flufénacet, fluopyram, lambda-cyhalothrine, prosulfuron, tau-fluvalinate, etc. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs aussi candidates à la substitution.

« Nous alertons aujourd’hui sur la mauvaise application de la réglementation sur les pesticides et nous demandons aux autorités sanitaires d’interdire au plus vite toutes les substances ne respectant pas les critères d’approbation énoncés dans le règlement sur les pesticides. Ceci afin de stopper l’exposition des milieux et des populations à ces substances dangereuses », demande Pauline Cervan, toxicologue et chargée de mission pour Générations Futures.